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Gilles Deleuze

"Tout philosophe s'enfuit quand il entend la phrase: on va discuter un peu."
(Qu'est-ce que la philosophie ?)

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11 janvier 2009 7 11 /01 /janvier /2009 17:40


Une jeune femme, sur un blog voisin, nous racontait ses démêlés avec son patron et la colère quasi haineuse que ceux-ci suscitaient en elle.
Elle lui veut du mal à son patron, tout le mal possible et, en même temps, elle avoue ne pas être à l’aise avec cette colère qui l’anime et même en être un peu honteuse.
Dans la vie, nous sommes tout le temps confronté à des sentiments divers. De l’amour à la haine en passant par la colère, la jalousie, l’envie, l’indifférence et ainsi de suite...
Que faire de tout ça ?
Certains vous diront de les surmonter, de les combattre, de les refouler ou de les sublimer.
Ainsi il faudra combattre la colère, l’envie, la jalousie, la concupiscence. Il vous demanderont de sublimer l’amour, d’en faire un amour quasi divin qui s’offre à toutes les créatures.
D’autres, enfin, vous diront de « rester zen ».
Surtout ne les écoutez pas !
Quand vous serez morts, vous serez zen, ça, je vous l’assure.
Vivant soyez conscients !
Concient ! Le mot est dit. Soyez conscient de vos colères, de vos amours, de vos travers, de vos pulsions, c’est le meilleur moyen  pour ne pas se laisser déborder. Vivez vos colères, vos amours « avec conscience », regardez votre colère naître, atteindre son pic, observez-là qui s’emballe, qui suppure la haine et puis, voyez là s’estomper et mourir de sa belle mort...
Etre conscient de sa colère, c’est en faire son alliée, c’est vivre un face à face dans lequel chacun, vous et votre colère, se regarde et se jauge. A ce peitit jeu, elle ne vous subjugera pas car vous la connaissez, vous êtes conscient !
Ne soyez pas honteux de ces pulsions. Elles font partie de votre être. Ne les refoulez pas. Soyez simplement le spectateur de leurs allées et de leurs venues.
Et assumez-les. Dites : « Je suis un(e) colérique, une jalouse (jaloux) » et ainsi de suite.
En prenant conscience de ces états, vous les maîtrisez. Ils ne vous auront plus par surprise.
Si vous êtes alcoolique, reconnaissez-vous comme tel ! Ne vous cachez pas derrière des formules du genre : « Je bois un peu... mais... comme tout le monde... et puis une fois n’est pas coutume... » Non ! Dites-vous que vous êtes alcoolique comme votre voisin est philatéliste. Soyez conscient ! Assumez ! Reconnaître cet alcoolisme c’est déjà le prendre en main... et si vous souhaitez ne plus l'être, vous le déciderez "en conscience".
Vivez gaiement votre colère. Essayez de ne pas en faire quelque chose de trop sérieux. Votre colère sera un exutoire, une purge libératrice. Ne refoulez-pas, comme le font les prêtres, les hypocrites et les ignorants.

La violence vraie, celle qui explose comme une nouvelle naissance est nettement moins dangereuse et terroriste que la violence encadrée, planifiée, préméditée qui est celle des Etats et des institutions.
Voyez les Etats qui déclarent la guerre. Jamais ils ne reconnaîtront qu’ils cèdent à des pulsions de violence et de terreur. Jamais ! Ils diront qu’ils appliquent le droit, qu’ils agissent en conformité avec telle ou telle directive. Qu’ils pratiquent, comme ils disent, des frappes chirurgicales. L’attentat du onze septembre a permis une riposte qui, tous les jours, en Irak, tue autant de personne que ce jour là, à New-York ! Terorisme d’Etat !

Voyez Israël...
Qui est le terroriste dans ce petit jeu là ?
Voyez la violence larvée des petits chefs dans les entreprises, celle des petits profs dans les Universités. La violence des minables, des sous-fifres frustrés qui se pommadent de leurs décadentes vanités.
Vous, soyez orgueilleux. Revendiquez-vous comme le maître de vos passions !
Et vivez-les !

 

Pour une fois, je suis d'accord avec Monsieur Le Pen. Les évènements du onze septembre à New-York ne sont qu'un "incident". Regrettable, condamnable. Mais rien qu'un incident.

La réaction qui s'en est suivie est un crime !

 


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commentaires

A
Bravo. Très bien dit !
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K
Merci pour cet article. C'est un bonheur de vous lire, presqu'une jubilation ! Du coté de la vie et du bon sens.
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D
Merci Dimitri pour ce bel article d'aujourd'hui !<br /> Je te lis régulièrement. Celui-ci me tient particulièrement à cœur, car je m'insurge contre ce que j'appelle "l'escroquerie spirituelle" aux bons sentiments. Que de dégâts faits en ce nom !<br /> Nous ne "taichichons" plus ensemble, mais tu as tout mon bon souvenir ! Danièle
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