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Gilles Deleuze

"Tout philosophe s'enfuit quand il entend la phrase: on va discuter un peu."
(Qu'est-ce que la philosophie ?)

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 10:20

 

 

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Les grèves s'essouflent, la contestation envahit moins les rues, les étudiants vont, sans doute, regagner leurs universités et lycées, et les ouvriers leurs usines. Les choses reprendront ce cours dit "normal" quand il conforte l'ordre bourgeois.

Et alors ?

Ben, rien... c'était prévu que ça se terminerait comme ça...

Une bonne gueulante, quelques perturbations, et puis pchiiit... la baudruche se dégonfle.

Les révolutions ne commencent que rarement par des grèves.

Surtout pas dans une société de consommation où, à la fin du mois, il faut payer l'apart, le pavillon, l'écran plasma, la voiture, les vacances et Auchan...

Alors, retour à la case départ.

Un jour ça pètera, c'est sûr et même qu'on aura le choix: ou bien c'est nous qui décidons que les choses changent, ou bien c'est les autres. Une chose est sûre, cela ne peut plus durer ainsi.

Avec une démographie négative de l'Ecosse à la Sibérie et de la Norvège à la Grèce, avec, en 2050, 18 % de la popuation (en France) de plus de soixante-dix ans, avec, à la fin du siècle, une perte de cent millions d'habitants dans l'Europe des vingt-sept et d'envirion cent-cinquante millions en Russie (on ne connait pas les chiffres officiels, ils sont classé "top secret"), comment voulez-vous que des actifs continuent à cotiser pour tant de non-actifs ?

Comment voulez-vous réguler l'immigration ? On en a trop besoin...

On pourrait taxer davantage le capital, mais vous voyez un gouvernement, un seul, socialiste ou pas, oser y toucher  ?

On pourrait nationaliser les flux d'argent (banques et assurances), et les flux d'énergie... On l'a fait il y a trente ans. Las, la pression internationale a été plus forte, et vous savez comment cela s'est terminé.

On pourrait changer la donne, revoir les règles, les mentalités... cela s'appelle: faire la révolution !

Mais en attendant, comment voulez-vous que la sécurité sociale, cette grande victoire de l'après-guerre, soit encore financée ?

Impossible !

Donc, logiquement, le règne du chacun pour soi est le seul qui puisse encore se concevoir, que cela nous plaise ou non.

Reste un retournement complet: une révolution.

Une révolution, n'est rien d'autre que remettre les choses à l'endroit. Une révolution peut se faire avec un tout petit nombre d'hommes et de femmes décidés d'en finir avec l'ordre ambiant. Une révolution, quand elle survient au moment voulu, à l'endroit voulu, reçoit l'assentiment populaire qui la consacre.

Il ne faut pas se faire d'illusions, mes chers amis. Le continent européen est en pleine déperdition "civilisationnelle" et démographique. La suprématie de "l'homme blanc" ne sera bientôt qu'un souvenir.

Très bien , mais quand le système de "l'homme blanc" sera en pièces, on le remplacera par quoi ?

Un islam cristalisé dans ses dogmatismes réducteurs et stériles ?

Ou ce qui restera du Disneyland nord-américain ?

Une révolution n'est pas que politique ou économique, elle doit, si elle veut réussir, être culturelle. Il nous faut, mes amis, théoriser un "ordre nouveau", mobilisant l'ensemble des citoyens sur des valeurs propres à en finir avec le délitement "civilisationnel" du continent européen.

Il y va non seulement de notre salut à nous, mais aussi de celui des autres peuples, et nous pensons tout spécialement à cette Afrique dont le sort, par nous trop souvent scellé, nous importe particulièrement.

Qu'ils ne se réjouissent pas trop vite, ceux qui souhaitent, et vite ! la mort de l'Europe et de sa civilisation. Elle mourra peut-être, la vieille dame indigne, mais son agonie secouera le monde entier, et je crains, qu'à son enterrement, il n'y a ait pas grand monde à pouvoir encore se déplacer.

Une révolution, pour changer le cours de la démographie, juguler le capital, rendre au travail sa valeur, et protéger ce continent des concurrences étrangères.

Et puis, et surtout, remettre la vertu à sa place,  la première.  !

C'est cette absence de vertu qui nous a tué, il n'y a plus, ou si peu "d'hommes nobles"...

Travail de Titan, me direz-vous...

Qu'attendez-vous pour vous mettre à la tâche ?

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commentaires

V
Mon étonnement réside dans l’absence de réaction devant une urgence mondiale aussi évidente.<br /> Urgence mondiale ou occidentale ?<br /> Fin de l’Europe ou fin d’une folie érigée en manière de vivre collectivement, et dont l’effet ne peut être que désastreux sur l’espérance de survie de l’humanité ?<br /> La survie de l’humanité me semble confrontée à deux fléaux.<br /> Ce n’est pas parce que je suis un enfant de l’un d’entre eux que je dois me battre pour que mon fléau poursuive sa route moins triomphale que les deux siècles qui ont précédé.<br /> Je serais tenté de dire qu’il est grand temps de passer à autre chose, d’inventer enfin un système mondial viable pour que l’humanité entière et non une seule partie fasse sa route, sans tuer la<br /> planète, sans avoir recours à des guerres de plus en plus meurtrières, et qui ne sont que l’illustration de son impuissance fondamentale.<br /> Une concertation mondiale est nécessaire. Elle sera la mise sur la table des problèmes humains par les deux fléaux que je n’ai pas encore cités tous les deux. Je pronostique qu’elle n’aura lieu que<br /> quand les deux fléaux se seront affrontés, et qu’aucun d’entre eux ne remportera l’affrontement. Quelques siècles à attendre encore à mon avis…<br /> Pour ceux qui suivent, le premier fléau est l’Occident aveugle, le Libéraliste. Le second fléau est la pensée religieuse, ce voile sur le cerveau… Quelle différence ? Combat d’aveugles. Quand les<br /> deux en auront assez de voir leurs enfants déchiquetés et que désespérés ils s’attableront pour chercher la solution, le Dieu occidental du pervertissement économique et l’autre Dieu, celui du<br /> pervertissement de la pensée éliront l’homme comme nouveau Dieu et se mettront à son service.<br /> La friche redeviendra peut-être un jardin luxurieux où pas plus d’un milliard de survivants pourront vivre en veillant à ne pas la ratatiner à nouveau. On peut rêver, non ?
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O
<br /> La révolution tarde. Vous devriez, peut être, provoquer l'événement ; aller dans la rue avec une pancarte en scandant : la révolution, la révolution !<br /> Qui n’ose rien n’arrive à rien. Forrest Gump a fait courir des foules.<br /> <br /> <br />
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