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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 17:57

 

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Obama: où reste l'espoir ?

 

Obama n'a pas vraiment perdu, même s'il n'a pas gagné. Il conserve la majorité au Sénat, ce qui est le plus important. Mais il n'y a pas de quoi pavoiser.

Nous l'écrivions lors de sa victoire de 2008: la campagne d'Obama a coûté si cher, qu'il lui a bien fallu renvoyer l'ascenseur à ses mécènes. D'où le généreux plan de sauvetage des banques et l'absence de mesures drastiques limitant leurs activités, l'approche timide d'un retrait de l'Afghanistan, le  "maquillage" de la défaite en Irak, et, last but not least, la gestion tellement discrète du conflit du Moyen-Orient.

Il a imposé un système de santé à tous ses concitoyens, ce faisant de sérieux ennemis dans le monde de l'assurance. Seulement voilà, ceux-là même à qui devrait profiter cette juste mesure, et qui, pour nous Européens va de soi, ne la comprennent pas, voire la combattent. L'éducation est aussi un droit que le peuple devrait saisir...

Quant aux effets secondaires de la crise, les juguler revient à mener un travail de Titan face aux monstrueux lobbies qui dictent leurs revendications dans les couloirs de Washington.

Il n'est donc pas surprenant que l'économie états-unienne reste telle qu'elle était et dans la perspective de rester inchangée à l'avenir.

Pour comprendre la politique états-unienne, il nous faut saisir la mentalité de ses habitants et réaliser, une fois pour toute, qu'un Etats-Unien n'est pas un Européen qui a traversé l'Atlantique. Un monde nous sépare de ce peuple si différent de ceux de notre vieux continent. Les Etats-Uniens sont épris de liberté dans le sens le plus large du terme, droit que matérialise celui de posséder librement l'arme qui en est le symbole. Nous ne pouvons pas le comprendre, nous, en Europe.

Pour les Etats-Uniens, la liberté est conçue de manière individuelle, l'Etat, c'est-à-dire la collectivité, est comprise comme un frein à l'exercice individuel de son exercice. L'Etat doit, dans cette optique, gérer la sécurité des habitants, les relations avec les autres nations et ne pas se mêler de ce que les citoyens font entre eux: leurs relations commerciales, financières, familiales etc...

Cette vision ultra individualiste est tempérée par une morale citoyenne dont nous ferions bien de prendre de la graine. Aux Etats-Unis, pas question de se vanter d'avoir floué le fisc, pas de silences entendus sur la vie privée, parfois chahutée, des politiciens ou des responsables de sociétés multinationales. Une affaire « Woerth-Bettancourt », telle que nous en vivons les épisodes en France, serait inimaginable là-bas. Le ministre aurait démissionné depuis longtemps, et la dame en question serait sous les feux aveuglants de la justice et de la presse.

Les Etats-Uniens ne sont pas impérialistes par vocation, mais par nécessité (ce qui n'est pas une excuse en soi...). Le peuple, si on l'écoutait, retirerait toutes ses troupes de partout où elles se trouvent. Pour la raison toute simple que cette armada expatriée coûte trop cher au contribuable. Nous sommes face à un peuple pragmatique, pour qui la vérité doit être en adéquation avec ce qui est utile. Un peuple qui s'en tient aux faits bruts et se méfie des théories intellectuelles que n'étayent point des résultats pratiques. C'est du bon sens à l'état pur.

Mais aussi un peuple sans conscience politique, ni de classe (tout le monde veut devenir riche, et tant qu'à faire, rester jeune et beau), un peuple dans son immense majorité inculte, assommé par d'incessantes campagnes publicitaires, l'absence de journaux critiques et pour qui la politique se résume à l'organisation de la collecte des détritus.

Les Etats-Unis, c'est George Bush, c'est aussi Obama qui, venu de rien, et même moins que rien... Vous imaginez, en France, un métis, au nom imprononçable, flanqué de prénoms musulmans devenir Président de la République ? Là, c'est possible, sachons le reconnaître.

Les Etats-Unis c'est Mickey, Disneyland, Hollywood, « Desperate Housewives », les télévangélistes et leurs églises à fric. C'est aussi une pléiade d'intellectuels pointus, d'université (privées) uniques au monde. C'est le diable et le bon dieu...

Vous l'aurez remarqué, ce papier n'est pas d'un anti-américanisme primaire.

Qu'ils vivent leur vie.

Vivons la nôtre, nous, Européens...

But that's another story !

 

 

 

Et en plus, ils ont de la bonne musique. Ecoutez cette star de la "country", Lucinda Williams, chanter son coin natal, Lake Charles...

 

 

 

 

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