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  • : Le blog de Candide
  • : Penser l'actualité, le quotidien et l'histoire sans a-priori et avec un esprit critique.
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Gilles Deleuze

"Tout philosophe s'enfuit quand il entend la phrase: on va discuter un peu."
(Qu'est-ce que la philosophie ?)

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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 12:30

Pour Heidegger le tournant platonicien prend forme à partir de l'interprétation de "phusis" (nature) et "alètheia" (vérité).
Heidegger analyse comme suit les méandres de cette rupture avec la logique ambivalente.
Phusis est pour notre philosophe l'éclosion et alètheia le dévoilement et il insistera sur la connection naturelle entre la déclosion et le fait de se cacher (kruptesthai). Au coeur de tout dévoilement d'étant il y a aussi et d'une manière inséparable la présence du voilement.
Si on ne voit plus dans phusis (comme c'est le cas du platonisme) que l'ouvert et non plus l'acte d'ouverture, que l'étant présent et non pas son acte d'être en présence (c'est à dire son être) il y a, selon Heidegger, déclin de l'originalité de la pensée.
La phusis, comme ouverture du visible, donne au visible d'être visible, c'est elle qui permet à chaque étant de se dresser dans la limite de son apparence, de son "idea".
A partir de Platon l'Idea sera mise en exergue et, ce faisant, l'être en tant que tel est oublié au profit de ce à quoi il donne présence.
Platon va, ainsi, consolider la tendance du Soi à se refugier vers ce qui lui est le plus visible dressant de ce fait une théorie de l'Idea comme source de toute étant.
Or, si l'Idea reste condition de possibilité du phénomène il faut retenir que étant et Idea sont dans le même phénomène. Il y a un seul et unique jaillissement sans césure et cette inséparabilité est le phénomène lui-même.
Idea, c'est ce que Heidegger souligne, appartient au domaine de l'ouvert, ce domaine necéssite un acte d'ouverture que Platon ne prend plus en considération.
Loin de nier l'idéalisme Heidegger entend rendre la hiérarchie des degrés d'être à la racine de son déploiement.
A partir d'alètheia il y a deux axes: soit l'action même de se découvrir, soit la valorisation du résultat du découvrement, du visible, de l'étant.
Platon s'en tient au deuxième axe et met fin, par là, à la contradiction interne de la pensée grecque entre d'une part ce qu'ils souhaitent (victoire sur la lèthè, le retrait) et de l'autre, ce qu'ils pensent (domination d'alètheia).
C'est avec Platon que la philosophie grecque entre dans la meta-physique et dans l'occultation de cette nuit d'être en quoi tout épanouissement d'être plonge ses racines.

 

 

Allez ! Une petite illustration coquine après cette prose...


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2 avril 2008 3 02 /04 /avril /2008 09:01

L'autre jour, le courant n'est manifestement pas passé entre Dieu et moi, j'en suis le seul désolé, croyez-le...Manifestement, Il ne répondait pas correctement à mes interrogations métaphysiques.
Qui suis-je ?
Qu'est donc le monde qui m'entoure ?
De quelle nature est la relation qui m'unit à cette dernière ?
Voilà trois questions qui ont fait couler beaucoup d'encre et peuplé les nuits, toujours blanches, des grands penseurs...Nous pourrions tenter une réponse sur le mode existentialiste:"Je suis jeté dans l'existence, cette dernière n'est que dans la mesure où je suis. Je suis le seul sujet dans l'Univers et il appartient à ma seule liberté de reconnaîre autrui comme sujet, lui aussi."
Le monde, l'univers, à tout prendre, n'est que dans la mesure où je l'appréhende. Avant ma naissance, il n'était pas. Quand je m'endors, il dort de même et mon heure dernière sera la sienne aussi !
Surgit, dès lors, la tentation de se prendre pour le Créateur. D'être dieu, rien de moins ! Au yeux des théologiens, c'est le péché suprême, le summum de l'orgueil ! On objectera, bien sûr, que le monde, pour nous, naît le jour de notre naissance et meurt à celle de notre mort.  Mais c'est notre monde... ce n'est pas le monde. Ce dernier était avant notre naissance et perdurera après notre mort...
Et pourquoi donc ?
Et si ma finitude était volontaire ? Imaginons ma finitude librement consentie, précisément pour permettre à autrui d'être, lui aussi, dans le monde .Je partagerais le monde avec autrui, mais cet autrui serait dans la mesure où moi seul, je voudrais qu'il soit, ce serait une excroissance de mon "Je" en quelque sorte...Dans cette optique mes relations avec l'autre et avec le monde ne serait rien d'autre que des modalités de relations avec moi-même...Je serais Dieu !
Or, je ne le suis pas...
Ou, du moins, je n'ose me reconnaître comme tel ! Je n'ose, parce que je me complais dans un dualisme anxiogène mais rassurant:  la vie, la mort, le Créateur, la créature, le vice et la vertu, le pur et l'impur...Je me réfugie dans une labyrinthe de catégories qui, à première vue, balisent un chemin accepté "tel quel", sans plus....
Me reconnaître comme Dieu... imaginez-donc ! Ce type de pensée n'est pas courant dans la philosophie occidentale, on le retrouve, fort édulcoré, dans le christianisme primitif: "Dieu s'est fait homme, afin que l'homme devienne Dieu !" (St Irénée de lyon), ou " Celui qui s'abreuvera à ma bouche deviendra comme moi et moi aussi je deviendrai lui, et les choses cachées se révèleront à lui." (Evangile selon Thomas, logion 108.)
Et, un peu plus tard, chez Maître Eckhart: " Plus tu sauras te vider de toi, te répandre, plus Dieu t'inondera de Sa divinité."
Les philosphies orientales ne sont pas aussi pusillanime, certaines font même de nos personnes des dieux vivants.
Mais bon...

Finalement, et quoiqu'elles pensent, je ne suis pas Dieu.


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30 mars 2008 7 30 /03 /mars /2008 12:30

Karl Popper (+1994) est un de ces penseurs dont le raisonnement prend la tangente, s’ancre là où on ne l’attendait pas. Cela fait de cet homme né à Vienne et ébéniste (entre autres) de son état une référence incontournable.

Plutôt que de chercher la vérité, pourquoi ne pas dénoncer l’erreur ? C’est le critère de réfutation qui sera la marque de sa recherche.

Plus une théorie paraît véridique, plus elle colle à la réalité, moins elle ne peut être prise en défaut, plus ce critère devra lui être appliqué.
C’est la théorie de la relativité de Einstein, précisément parce qu’elle est sujette à critique et
réserves qui inspire cette théorie à Popper.
Il va ainsi dénoncer « l’inductionisme », cette théorie qui consiste à tirer une conclusion générale à partir d’un nombre « x » d’observations identiques.

Selon cette théorie, tous les corbeaux devraient être noirs de plumage puisque les seuls corbeaux observés jusqu’à présent le sont. Or, rien ne permet d’affirmer qu’il n’existe pas de corbeaux albinos !
Si une observation empirique n’est pas une garantie de véracité pour une théorie explicative, par contre, elle peut fort bien conclure à l’inexactitude d’une théorie.
Une théorie scientifique est une théorie réfutable, donc une théorie dont on peut éventuellement mettre en cause l'exactitude.
La conclusion d’une théorie scientifique n’est jamais « dogmatique ».
Ainsi, la proposition : « Il existe un serpent de mer » est une proposition irréfutable car on ne peut démontrer sa fausseté. Par contre : « Il existe un serpent de mer actuellement exposé au British Museum » est un proposition réfutable. Donc vraie !
Une théorie scientifique, pour être admise, doit donc être réfutable mais non réfutée ! Cette théorie n’est pas « prouvée » (c’est Popper qui insiste) mais simplement « corroborée ».
Ce n’est pas parce qu’une théorie n’a pas (encore) été réfutée qu’elle est vraie
En fait, poursuit le philosophe, il n’y a pas de vérité scientifique mais de  « véri-similarité ».

Le progrès, dans cette optique, est au bout de cette démarche critique.

Rien de plus.
Bel exemple de modestie…

 

11.02
 
 
 


 

 

 

 

 






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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 12:30

«  L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-même de ce qu'on a fait de nous. »   Sartre

"Je est un autre". Partons, si vous le voulez bien de cette surprenante affirmation à laquelle seule la prescience d’un Rimbaud pouvait nous inviter.
"Je" est un autre, précisément parce que nous ne savons pas exactement qui est "Je".
Mettons d'emblée les choses au point. "Je" existe. Il est bien réel.
Ne faisons pas nôtres les thèses des atomistes (Democrite, Epicure), structuralistes et autres bouddhistes. "Je" n'est pas qu'une somme d'agrégats déterminés plus ou moins à l'avance. De même qu'un char est plus que le bois qui le compose, "Je" transcende ce qui fait qu'il est.
Exeunt donc les matérialismes purs et durs.
Nous ne savons pas vraiment qui est "Je", voilà le problème.
Déjà les Anciens nous invitaient à le découvrir. C'est la fameuse injonction delphique: "Connais-toi toi-même et tu connaitras les dieux."
Trouver "Je", n'est pas innocent précisément parce que c'est un autre et que l'autre fait peur.
Nous nous imaginons être ce que nous sommes. Et nous l'acceptons d’autant plus si c'est rassurant, alors pourquoi partir à la recherche d'un "Je" qui pourrait surprendre, voire déranger ?
Et puis, pourquoi se poser des questions ? Dès notre plus tendre enfance tout à été fait pour que nous nous persuadions que nous étions bien ce que l'on voulait que l'on soit.

"On", c'est les "autres": les parents, l'éducation, les strates religieuses, sociales, politiques, bref, tout ce qui veut classer, ranger,étiquetter.
Ce que je vous invite à faire c'est d'arracher la "peau du vieil homme" et de vous regarder, vous là, tel que vous êtes et en toute lucidité, les yeux dans les yeux.
Dépouillés de toute ces références, le résultat peut être surprenant, si du moins vous l'acceptez dans son réalisme froid.
Vous voilà, peut-être face à un étranger. Curieux...
Ce n'est pas évident à assumer. Vous pensiez être d'une certaine façon et, après examen, vous voilà tout autre.
Et ce n'est pas forcément en votre faveur. Vous pensiez être fort, respecté, intelligent, moral et vous découvrez un autre "Je", faible, timoré, retors, hypocrite, peureux...
Un "Je" attaché aux convenances, soucieux de ses petits intérêts et jaloux de son image, en somme un "Je" très dépendant de son "Je".

Et puis, là, vous êtes hors de votre cocon, loin de vos certitudes,  pareil au marin sur une mer inconnue et peut-être hostile.
Mais objecterez-vous: pourquoi vouloir connaître cet autre authentique ?
Précisément pour être heureux, ce qui est le but ultime de la philosophie.
En étant persuadé que le "Je" que vous exhibez et dans lequel vous vous reconnaissez est le vrai, vous vous exposez à la déception car, tôt ou tard, le réel prend le dessus.
Mais vous reconnaître plutôt différent de ce que vous pensiez être, voire radicalement, n'est-ce pas prendre le risque d'une déception plus grande encore ?
Tous les toxicologues vous le diront, l'intoxiqué est sur la voie de la guérison dès lors qu'il a pris conscience de son intoxication. On ne guérit pas de l'alcoolisme quelqu'un qui ne se reconnait pas alcoolique. Si vous vous reconnaissez, menteur, retors, comédien, fâlot influençable, ce n'est pas grave.
Soit vous acceptez cet état et vous vivez une vie de comédien, d'hypocrite, de fâlot, d'alcoolique ou de génie... Vous aurez, au moins, le mérite de la lucidité.
Soit, tout en l'acceptant, vous souhaitez changer ou vous amender... c'est votre choix, c'est votre liberté et bonne chance.
Mais dans les deux cas, vous serez sortis de votre léthargie, vous vous serez reconnus tel que vous êtes "vraiment". C'est déjà pas mal dans une existence d'homme.
"On", c'est-à-dire votre environnement, veut faire, a voulu faire de vous "quelque chose" et non pas ce quelqu'un que vous êtes. C'est plus simple pour le "On". En faisant de vous ce qu'il souhaite que vous soyez, il vous fait entrer dans son jeu, qui veut que vous soyez tel qu'il le désire car cela lui épargne des surprises  et, en retour, il vous offre, lui aussi,  cette protection dont vous êtes si friand.
L'existence est une expérience dramatique, nous sommes perpétuellement tentés de masquer ce drame, d'occulter la mort qui nous attend, nous et ceux que nous aimons, nous nous croyons immortels et faisons tout pour nous en convaincre.
Or vivre c'est tout simplement accepter ce qui est, l'être, et ce qui n'est pas, le non-être... tout simplement.
Encore faut-il le vouloir.

 






 

 

 

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28 mars 2008 5 28 /03 /mars /2008 12:30

La philosphie ne peut être un exercice intellectuel solitaire aussi brillant soit-il. Elle ne peut non plus se limiter à une méditation sur le sens (ou le non-sens) d'une existence qui n'est jamais un long fleuve tranquille.
Elle est action et action volontaire (mue par la volonté) afin que les hommes -tous les hommes- accèdent au bonheur.
Elle s'inscrit dans une aire géopolitique qui, de son point de vue, est géophilosophique et qu'elle réfléchira parce que le philosophe s'inscrit, lui aussi, dans cette aire.
Parmi ses déclinaisons, songeons à l'esprit d'un peuple et à sa conception du droit. Les caractères nationaux marquent l'histoire de la philosophie, c'est normal et somme toute rassurant.
Le concept du philosophe se conjuge avec le milieu présent, sans quoi ce concept reste vain et stérile.
La philosophie naît dans de petites cités grecques gouvernées par des marchands ou des tyrans "éclairés" et mécènes. Il y règne une liberté de pensée, d'association comme l'échange des opinions et des idées; bref, tout ce qui permet l'éclosion de la société des amis. Les dirigeants de ces cités laissent faire tant que leur commerce ne pâtit point des théories de ces penseurs, et tant que ces derniers ne dérangent pas les croyances populaires. Il n'existe pas, dans ces cités, un sentiment impérialiste qui appelle toutes les composantes de la cité à le servir; la mesure géo-politique reste encore l'homme dans sa cité.

Or, nous assistons depuis plusieurs années à une convergence suspecte entre la diffusion à l'échelle planétaire de marchandises diverses, échangées agressivement au nom d'une liberté de circulation que l'on fait reposer sur une liberté de pensée et ce que l'on nopmme: "droits de l'homme".
Ces "droits de l'homme" peuvent, nous le savons tous, co-exister avec d'autres droits comme le droit à la sécurité de la propriété et les droits divers régulants les relations entre employeurs et salariés.
Ces législations limitent souvent l'un aux dépends de l'autre et nous pouvons nous poser la question: les "droits de l'homme" peuvent-ils avoir pour fondement le droit de l'homme à créer, gérer et augmenter son capital. Et la philosphie doit-elle s'articuler sur pareil fondement sans le dénoncer ?
Ces mêmes "droits de l'homme" ne disent rien sur les modes d'existence immanents de l'homme pourvu de ces droits.
Dès lors, pouvons-nous, sans plus, tolérer la vulgarité de modes d'existence consacrés au tout à la consommation  et à la réïfication du sujet
consommateur ?
En un mot comme en cent, le philosophe peut-il passer des compromis ?
Disons le franchement (et avec Gilles Deleuze), nous manquons de résistance au présent !
La philosophie doit être l'appel à l'émergence d'un peuple qui n'est pas encore. Elle doit privilégier au présent, qui est l'état que nous ne cessons pas de cesser d'être, un actuel fondateur d'un devenir autre.
"L'actuel est le maintenant de notre avenir" (Gilles Deleuze). Foucault ("Archéologie du savoir") démontre que la philosophie n'a pas pour objet de contempler l'éternel ni de réfléchir l'histoire mais de diagnostiquer nos devenirs actuels: un devenir-révolutionnaire. Diagnostiquer les devenirs dans chaque présent qui passe. C'est une médecine de la civilisation pour reprendre le mot de Nietzsche.
Où sont-ils passés, les médecins ?


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27 mars 2008 4 27 /03 /mars /2008 12:30
Ne menez pas une vie ordinaire. Votre vie est exceptionnelle, vous ne la vivrez qu’une fois, alors n’en faites pas quelque chose de banal.
C’est vite écrit , cela, car, si l’on y réfléchit, tout se conjugue pour vous faire passer la vie la plus ordinaire qui soit. « Tout », c’est la vision bourgeoise de la vie, celle préoccupée par le « bien être », ou la vision marxiste qui vous voit comme « producteur.
Ne vivez pas pour être simplement « bien » ou pour produire, ou pour consommer comme le veut la vision capitaliste libérale.
 »Les petits et vulgaires plaisirs », comme les appellaient Tocqueville, fuyez-les !
Partez à la recherche de votre « authenticité ».
Là aussi, c’est vite écrit. C’est quoi l’authenticité ?
C’est marquer votre positionnement face à l’autre. L’autre c’est celui qui n’est pas comme vous. Ce sont vos parents, c’est votre conjoint, ce sont vos amis, vos collegues, vos ennemis.
Tous, sans exception,  ils vous veulent saisir comme il l’entendent. Vous les connaissez ces parents abusifs qui voient en leurs enfants une projection de leur ego. Vous le cotoyez peut-être ce conjoint qui vous veut à sa convenance (pour lequel vous devez con-venir) ; ces amis et collègues qui ne vous voient qu’à travers leur prisme et ces ennemis qui ne veulent pas vous voir.
Face à eux, faites-vous voir. Pas nécéssairement tels que vous êtes ou qu’ils croient que vous êtes. Comment pouvez-vous savoir réellement comment vous êtes ? Mais au moins tel que vous, vous croyez que vous êtes.
Pour opérer cela, vous devrez être votre témoin. Vous devrez vous regarder et juger comme on regarde et juge un acteur et vous remettre en jeu. C’est cela le positionnement.
Ce dernier réclamera de vous des remises en cause, des revirements, des abandons, des prises de positions que vous n’envisagiez pas.
Faites-le ! Trompez-vous, s’il le faut, n’ayez pas peur !
Dès votre naissance vous avez été programmé par un environnement que vous n’avez pas choisi. Remettez-le en question. Jugez-le. Jugez-vous. Jugez-vous tout le temps !
Affirmez-vous, s’affirmer c’est mettre en œuvre son autonomie. Soyez nihiliste pour mieux combler non pas le vide, mais votre propre vide.
Partez de ce principe tout à fait faux, sachant que tous les principes le sont :
 l’évasion est laRaison !
 Et une fois dehors, bâtissez votre propre palais, rédigez vos codes, tracez votre route.
Mais ne soyez pas prisonnier de ce palais, astreint aux codes et à l’itinéraire. Prenez de la hauteur, revoyez tout cela. La Révolution est permanente. C’est inconfortable ?. La vie authentique n’est pas le confort !
Nous vivons une ère de technicité où la question principale que se pose notre voisin est : comment ?
Vous, demandez-vous plutôt : pourquoi ?
A « comment ? », on trouvera toujours une réponse. Réponse technique à question technique .
A « pourquoi ? », interrogation philosophique, la réponse sera plus difficile. Si réponse il y a.
Et s’il n’y a pas de réponse, eh bien, vivez avec ce vide !. Ce vide sera un Mystère, n’ayez pas peur des mystères, vous êtes un mystère, vous aussi.
Mais dites-vous bien que vous n’êtes pas seul. Les autres ne sont pas seulement des ombres, ils interfèrent en vous comme vous interférez en eux.
Allez vers l’autre, mais n’y allez que si vous vous sentez fort. Mieux vaut une glaciale solitude qu’une tiède convivialité.
Et si vous vous sentez fort, n’oubliez pas que vous êtes faible.
Si vous êtes fort, vous n’aurez pas peur de l’autre. Vous le jaugerez, vous l’admettrez dans sa diversité et cette diversité vous l’accueillerez sans préjugés. Vous savez que vous pourrez partir à tout moment.
Et quand vous serez parti, songez au retour !
Soyez extra-ordinaire !
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26 mars 2008 3 26 /03 /mars /2008 08:56

Dieu n'est pas ! Il n'existe pas ! Cela, nous le savons déjà avec certitude.
Si Dieu était, il serait sujet de l'être et, donc, limité, or comme il ne peut l'être, il n'est pas. Dès lors, il  ne peut quitter sa stance pour "ek-sister".
N'étant pas dans les limitations de l'être, il ne l'est, non plus, dans celles du langage. Il est ineffable. Ineffable et aussi inconnaissable. Totalement inconnaissable.
Curieusement, cette image évanescente est rassurante pour bon nombre d'hommes et de femmes de par le monde et son histoire.
Sans doute parce que cette image ne se "raisonne pas".
Dieu n'est pas raisonnable, l'homme non plus. Voilà ce  que ces deux ont en commun.
Entre le croyant et Dieu: mariage de déraison !
Dieu participe du Mystère. Le mystère se vit dans la foi et dans l'attente d'une révélation et de son décryptage. Cette révélation s'exprime à travers un medium qui n'est pas celui de la raison (je pense, ici, aux symboles) et cette expression n'est pas universelle (comme le sont, par exemple, les mathématiques) mais personnelle, tout à fait personnelle...
Dieu est une expérience personnelle.
Le mérite de certains philosophes est de l'avoir mis entre parenthèses, comme le fit l'austère luthérien qu'était Kant ou d'avoir annoncé sa mort, parfois sur un mode imprécateur comme Nietzsche.
Car Dieu est mort. Bien mort.
Du moins pour l'homme dans son humanité.
Pour ce dernier, pourquoi ne pas revenir  à une référence plus familière et faire de l'homme la mesure de toute chose ?
Comme le proposa ce bon Protagoras, si décrié...
Les hommes ont en commun leur humanité, ils sont des "animaux politiques", ils ont des intérêts qui sont les leurs et qui peuvent s'épanouir par la paix, l'échange, le savoir.
Epicure a raison qui nous dit de laisser le (les) dieu(x) là où ils "sont".
Si certains souhaitent connaître une expérience personnelle qui relève de la communication avec le divin, qu'ils le fassent pour eux, rien que pour eux.
Les autres ont suffisament à faire pour améliorer leurs relations internes que pour y mêler, en plus, le divin dont l'articulation s'intègre si mal dans notre vécu au quotidien.
Je ne voudrais choquer personne, mais je ne résiste pas au plaisir de citer Prévert:

"Notre Père qui êtes aux cieux, restez-y !"

-ternit-.jpg
Dieu et nous...


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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 07:59

C'est Aristote qui a dit que l'homme est un être qui veut savoir. En quoi le bon philosophe se trompait. L'homme est un être qui veut croire. Il veut d'abord croire.
Et pourquoi veut-il croire ?
Parce que c'est rassurant et confortable.
C'est rassurant et confortable parce que croire en, croire à, ne se discute pas. Dans l'action de croire il y a un don total. Un mouvement unilatéral de la pensée (et de la foi) dont tout sens critique est absent.
On croit en Dieu mais on ne croit pas en la théorie de la relativité. On l'accepte, on l'admet après examen et si l'envie nous prend de la réfuter, pourquoi pas ? Bonne chance !
Rassurant et confortable car plus facile.
L'idéologie religieuse se présente comme un tout qui n'invite à aucune spéculation intellectuelle, qui la défend même. Le faire, c'est l'hérésie. On ne touche pas à l'opinion générale, la doxa, cela s'appelle dogmatisme.
Et voilà des millions d'hommes et de femmes qui, tous les jours de leur vie, savent exactement ce qu'ils doivent faire, dire, manger. En retour, ils sont assurés de la récompense qui les attend dans un autre monde (évidemment...)
Savoir, on l'aura compris n'est ni rassurant, ni confortable.
L'erreur n'est jamais loin, si tant est qu'on ait trouvé une solution...
Et puis, cette dernière peut s'avérer dangereuse (Galilée), désagréable
(Freud qui s'avoue choqué par sa découverte de la sexualité des enfants).
Et puis, tout savoir est impermanent.
Mais au fait, pourquoi croire, pourquoi savoir ?

Par ce que l'homme, animal politique (toujours Aristote) veut que ce qu'il vit, subit, fait ait un sens...
Quête du sens comme quête du Graal.
Et ce sens il voudra le trouver dans les idéologies religieuses, dans la science,  l'art ou l'ascension de l'Everest.
Mais faut-il absolument trouver, mettre un sens à notre vie ?
Ne pourrait-on simplement contempler le spectacle de la vie qui passe sans passion particulière, se contentant de recevoir ce qui vient et prendre congé de ce qui va ?
Ce serait l'ataraxie, cette tranquillité de l'âme prônée par Epicure et les stoïciens ?
Aujourd'hui cela s'appelle "zen", aujourd'hui.
Rien de nouveau sous le soleil !

 

 

"Asi so yo"



 


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24 mars 2008 1 24 /03 /mars /2008 12:30
Depuis 1959, la Chine, arguant d’un vague traité de suzeraineté, occupe le Tibet et le colonise. Et les Chinois ne font pas dans la dentelle ! Occupation brutale, colonisation tous azimuts, sinisation forcée, paupérisation de la population locale… tout y passe et surtout la persécution larvée de leur religion.
Cela ne vous rappelle pas la Palestine en 1948 offerte aux sionistes qui ont fait et font ce que les Chinois s’appliquent à détruire au Tibet ?
La Chine est devenue un national-capitalisme particulièrement infect. Une espèce de temple du capitalisme le plus cruel sous le joug d’un parti unique qui tire les ficelles du sytème qu’il encadre d’une main de fer.
Et nous, Occidentaux égoïstes et repus, de laisser faire, c’est le prix des bonnes affaires avec ce pays où les riches le sont scandaleusement, les pauvres exploités comme jamais et l’indécence ploutocratique on ne peut plus triomphante.
Les J. O c’est quoi, pensez-vous ? Un rendez-vous de sportifs ? Nenni ! Une gigantesque foire commerciale doublée d’une monstrueuse action de propagande politique. Les sportifs c’est le prétexte, le reste c’est du pognon et de l’influence. Depuis ceux de Berlin en 1936,  les politiques les plus véreux ont compris que ce rendez-vous était une superbe plate-forme offerte sur un plateau !
Eh bien, refusons-leur cette tribune !
Boycottons les jeux. Ecrivons à nos députés, rejoignons les associations qui militent pour la liberté au Tibet, boycottons les produits chinois (même si c’est difficile) ; bref, soyons citoyens.
Mais ne nous faisons pas trop d’illusions ! Que valent ces quelque Tibétains misérables face au national-capitalisme triomphant et allié privilégié des ploutocrates occidentaux.
Mais bon, braves gens, « point n’est besoin d’espérer pour entreprendre »…

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22 mars 2008 6 22 /03 /mars /2008 12:30

Et le revoilà ! Comme c’est bizarre… il y a cinq ans Bush jr. envahit l’Irak… le bourbier les massacres …aucun objectif atteint…  les Irakiens se moquent de ces lourdauds... stupides empêtrés dans leur barda de science fiction… gabegie totale… bordel débridé…  Etats-Uniens râlants…  les sionistes y trouvent leur compte… et encore… y en a qui râlent itou… les ingrats !
Alors…pour fêter ça…le voilà qui revient…ce revenant…cet extra-terrestre…et cette fois ci c’est du sérieux … y mencace tout le monde le bougre…et le Pape avec…y vise haut…la prochaine c’est Dieu je vous le mets en mille… Ben Laden s’il n’existait pas faudrait l’inventer !
Mais dans le fond…existe-t-il ? … c’est un virtuel je vous dis… un revenant de Blade Runner…un automate barbu…un clone… allez-vous en savoir ?…on nous cache des choses ma chère…on nous dit rien on nous cache tout !
Y revient au bon moment…vous trouvez pas ?…quand les gens savent plus sur qui râler et qu’y faut pas qu’y râlent sur ceux sur qu’y  faut alors le voilà… dérivatif suprême… diable sorti de sa boîte…y s’en lassent pas les gens…y sont bêtes les gens…autant en profiter ! faisons-leur peur ça marche toujours…
Dans le fond…il est où ?…perché sur quelle montagne ?...terré dans quelle grotte ?... c’est pas fou Madame ? … la plus grand puissance au monde qui le trouve pas… y trouveraient une puce sidaïque au fond du Kamchatka…mais lui ?…. Pas touche ! Y sert !
Et tous ces gogos qui marchent… c’est bête le peuple quand on y pense… y gobent tout !... regardent des programmes débiles à la télé… s’en mettent plein les yeux... ne pensent plus...on veut pas qu'y pensent...surtout qu'y pensent pas...disent merci…et puis Lexomil dodo…
Ah oui ! Ben Laden… merci Monsieur Bush… vous en remettrez bien une louche sur l’Iran…hein ! mais sans soldats cette fois… eux...pas touche... hein... balancez-leur une bombe atomique sur la gueule aux Iraniens… ces sauvages… ces islamistes... allez-y franco !… vous gênez pas ! ...juste qu'on chipe leur pétrole …quand y aura plus personne… tous morts ! crevés !… pas grave !… eux plutôt que nous… hein ! bien franco Monsieur Bush !…une vraie bombe !… on en a des bombes ! ...c’est pas pour qu’elles pourissent…elles sont payées…et avec notre fric en plus !
Et demandez  à Sarko de faire l'intendance... il vous dira oui...
Vous reprendrez bien un Coca…

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