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  • : Le blog de Candide
  • : Penser l'actualité, le quotidien et l'histoire sans a-priori et avec un esprit critique.
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Texte Libre

Gilles Deleuze

"Tout philosophe s'enfuit quand il entend la phrase: on va discuter un peu."
(Qu'est-ce que la philosophie ?)

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19 septembre 2008 5 19 /09 /septembre /2008 09:14


Posons-nous la question : l’homme désire-t-il la vérité ?  Et pourquoi ?

Rien n’est moins sûr. Il recherche d’abord son intérêt, son confort matériel et intellectuel. Si la vérité dérange, sa recherche dérange plus encore.
Aristote disait que l’homme est un être qui veut connaître. C’est faux, hélas. L’homme est un être qui, à tout prendre, préfère croire. C’est plus facile et confortable.
Alors que faut-il penser de ces hommes, une minorité, qui cherchent la vérité ?
Cette recherche est-elle sincère, spontanée, exempte de toute arrière-pensée ?
Nietzsche et, à suite, les autres philosophes dits « déconstructeurs » ont analysés les motifs qui poussent les hommes à cette recherche et, partant, cerné le concept de vérité.
Kant, un philosophe classique, n’a jamais mis en critique la valeur de la vérité et a toujours prôné, notre soumission au « vrai ».
Pour ce dernier, la pensée « tend au vrai », elle aime le vrai.
Nietzsche ne met pas en doute la volonté de vérité (même si les hommes, en fait, ne l’aiment pas plus que ça). La question que se pose Nietzsche est : qu’est-ce que le concept de vérité ?
Quelles forces et quelle volonté ce concept  présuppose-t-il ?
C’est le « vrai » lui-même que Nietzsche va critiquer.
Souhaitons-nous le vrai, ou le non-vrai, ou l’incertitude ou l’igonrance, interroge-t-il ?
Si vérité il y a, il qualifie un monde véridique. Un monde véridique suppose un homme véridique auquel ce monde renvoie. Qui est ce dernier ?
C’est un homme qui ne veut pas être trompé parce que c’est dangereux et nuisible.. Mais, dans cette hypothèse, le monde doit déjà être véridique. Si le monde était faux, c’est la volonté de ne pas être trompé qui devient dangereuse et nuisible.
On le voit, la volonté de vérité se forme « malgré le danger et l’inutilité de la vérité à tout prix ».
Et si cet homme voulait la vérité pour ne pas tromper, pour ne pas se tromper lui-même ?
Et si, en définitive,  cet homme qui cherche la vérité la cherchait non pas au nom de ce qu’est le monde, mais au nom de ce que le monde n’est pas ?
La vie peut éblouir, égarer, dissimuler, tromper. Pourquoi déprécier cette puissance du faux ?
C’est ce que fait celui qui veut le vrai.
Il va opposer à la vie la connaissance et, au monde, un autre monde, le monde « véridique ».
Ce monde « véridique » est inséparable de la volonté du chercheur de traiter l’autre monde comme apparence.
D’où opposition entre la connaissance et la vie et opposition des mondes qui dévoilent leur origine : ce sont des oppositions morales.
L’homme qui ne veut pas tromper veut un monde meilleur, pour des raisons purement morales.
Cet homme, animé par cette morale et qui veut le vrai (c’est-à-dire « son » vrai) , va faire la part des torts. Il va rendre responsable, dénoncer, accuser…
Il va corriger l’apparence  et vouloir même que cette apparence se renie elle-même.
En somme c’est une volonté de faire du monde, un monde vertueux.
Mais le monde, est-il vertueux ? Doit-il l’être ?
Et pourquoi vouloir un monde vertueux et rien que vertueux ?
Parce que ce type d’homme, animé par un idéal ascétique, n’aime pas la vie.
Il exerce à son encontre une volonté de néant.
Or la vie n’est pas vertueuse. Elle est au-delà de cette qualification. La vertu n’intéresse pas la vie. C’est une catégorie qui lui est étrangère.
La vie est telle quelle et ne peut se contredire. Elle n’est pas responsable, on ne peut la mettre en accusation.. La volonté de rendre cette vie vertueuse, de l’anéantir comme l’a voulu Schopenhauer, comme le veulent encore les bouddhistes est une volonté de néant, un nihilisme. C’est en niant la vie que l’on définit un ordre de valeurs, les valeurs supérieures niant la vie elle-même (Schopenhauer) et ces valeurs (dites « supérieures) sont la connaissance (le vrai), la morale (le bien), et la religion (le divin).
Mais que valent encore ces valeurs si elles se dressent contre la vie qui n’est pas totalement vraie, bonne et divine ?
D’autres penseurs, et notamment Heidegger,  reprendront ce concept de vérité.
Seulement voilà : aujourd’hui, comme hier, la vérité est évanescente.

 

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15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 18:32

DIRE ET SE TAIRE...

Le plus court des traités de philosophie est le "Tractatus Logico-Philosophicus" de Ludwig Wittgenstein (1889-1951), pensez-donc, 75 pages, pas une de plus ! C'est le seul ouvrage publié de son vivant.
Un homme exceptionnel, ce Wittgenstein.
Né dans une famille richissime à Vienne, il est d'abord ingénieur, conçoit un moteur à réaction, étudie la philosophie au Royaume-Uni, chez Bertrand Russel, vit en ermite en Norvège, lit les Evangiles, est instituteur un temps...
L'expérience humaine, écrit-il, ne se limite pas à ce qui est dicible.

Que peut-on exprimer ?

Ce qui peut être dit, peut l'être clairement et ce dont on ne peut parler, on doit le taire !
Il y a des relations nécessaires entre les mots et les choses qu'ils désignent, une "participation" entre l'image et la réalité.

Son "Tractatus" est une suite d'aphorismes ordonnée en fonction de sept assertions premières, les voici:

- le monde est tout ce qui arrive
- ce qui arrive, le fait, est l'existence d'états de choses
- le tableau logique des faits constitue la pensée
- la pensée est une proposition ayant un sens
- la forme propositionnelle générale est une variable
- expression de la forme générale de la fonction de vérité

- ce dont on ne peut parler, il faut le taire

Il y a des faits atomiques et des faits complexes. Les faits complexes sont composés de faits atomiques. Un fait atomique correspond à une proposition élémentaire si elle est vraie.
Un fait complexe correspond au produit logique des propositions élémentaires si elles sont vraies.
Une proposition élémentaire ne saurait être analysée davantage, elle est intégralement analysée.

Pas facile, au premier abord... n'oublions pas que c'est un mathématiciens, pas un poète.. mais sa pensée vaut la peine d'être pénétrée, jugez donc:

Le langage montre, il ne dit pas...
Le sens d'une proposition est lié à la possibilité de sa confrontation avec la réalité, donc il ne peut y avoir de propositions éthiques...

L'éthique ne peut être dite, simplement montrée...

La philosophie doit signifier l'indicible en figurant le dicible dans sa clarté
Le silence est un signe, un chiffre de l'indicible mystère de l'existence...

Le sens ne se dit pas, il se vit...

Philosopher c'est reconnaître la qualité du silence...
Le silence est l'envers du langage, il est habité par la pure présence...

Beau, n'est-ce pas ?
Retenons cette maginfique leçon d'humlité d'un grand penseur qui concluait que la logique est tautologique, qu'elle ne signifie rien...

"Wovon man nicht sprechen kann, darüber muss man schweigen."

La philosophie peut nous rendre heureux, elle ne peut nous donner le sens de notre existence.
Les religions peuvent nous rendre heureux, elles ne peuvent nous donner le sens de notre existence.
Qui peut nous donner le sens de notre existence ?

 

 

 


 

 


 
 

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14 septembre 2008 7 14 /09 /septembre /2008 17:56

L’homme est un être qui veut croire.

Pourquoi veut-il croire ?

Parce qu’il a peur !

Il a peur des autres, de son environnement, de lui-même.

D’où son penchant à se rapprocher vers celui qui le rassure.

Celui qui lui dit : « Je te défendrai contre les ennemis… tu me donneras, en échange, une partie de ta récolte et une de tes filles… ».

Ce n’est pas exhaustif : on peut imaginer l’autre qui promet d’annihiler les insectes qui gâchent les récoltes, de maîtriser la pluie, le soleil, le vent, la maladie, la stérilité et ainsi de suite…

Sans oublier la mort…

L’homme est un animal. Comme tous les animaux ils doit manger, boire et se reproduire.

A la différence de l’animal, il ne se contente pas de ça. Il a une conscience. Conscience de sa vie, de celle des autres, conscience de lui même et de tout ce qui l’entoure.  Conscience de la mort. Et cette prise de conscience est anxiogène.

L’angoisse est une peur sans objet. Une peur que l’on ne peut raisonner. On peut demander à un enfant de ne pas avoir du peur du noir en lui montrant que le noir n’est que l’absence de lumière et rien d’autre. On ne peut pas raisonner quelqu’un qui est angoissé. Sa peur n’a pas d’objet.

Alors, on va opposer à l’absence anxiogène d’objet une autre absence, sécurisante celle-là : l’espérance..

Et c’est la naissance des dieux !

Du Paradis, de l’enfer…

A la mort, qui fait peur, on va opposer une vie après la mort.

On oppose, ce faisant, à l’angoisse de la mort, l’espérance d’une vie après la mort.

Et cette espérance atténue, voire efface, l’angoisse face à la mort.

Cette espérance est vide, on s’en doute. Aussi vide que l’angoisse.

Cette angoisse sans objet est intolérable. Toute conscience veut un objet, une conscience pure, cela n’existe pas. Seule existe la conscience de quelque chose, matériel ou immatériel, peu importe.

Et l’objet de cette angoisse sera vite trouvé, ce sera la mauvaise conscience. Cette dernière est la conséquence d’une faute originelle qu’il convient d’effacer en se conformant à une morale construite à partir de la reconnaissance de cette faute.

La morale va, d’une manière totalement arbitraire, définir le bon et le mauvais. Elle aura pour socle un « Dieu ». La souffrance ( l’angoisse)  sera, de ce fait, « sanctifiée ».

On partira d’un préjugé : l’homme avant la faute était bon, la nature était bonne elle aussi. A partir de la faute, l’homme est dégénéré. Il lui faut, dès lors, par et à travers la morale, retrouver cet état d’avant.

Et peu importe que tout dans la nature nous démontre que rien n’y est mauvais ni bon. Que les gros mangent les petits, que la justice et l’injustice y sont inconnues, que la nature meurt en hiver pour réssusciter au printemps. Cette réalité sera niée. C’est le nihilisme.

Les effets de cette pensée sont prévisibles.

S’il y a une faute originelle. Qui l’a commise ? L’autre, bien entendu ! Ou, c’est la perspective monothéïste, soi-même !

D’où la détestation, voire la haine, de l’autre ou de soi.

Alors, comment pouvons-nous tranformer notre angoisse, peur sans objet, en une peur avec objet ?

En transformant notre angoisse en attente.

L’attente a un objet. Que ce soit le départ du train ou le retour du bien-aimé. L’objet de cette attente est identifiable et circonscrit dans l’espace et le temps.

On peut avoir peur que le train ne parte pas ou que le bien-aimé se soit évanoui à jamais, mais cette peur peut être vaincue d’une manière ou d’une autre. Cette peur n’est pas existentielle.

Et toute peur, le temps aidant, fini par être résorbée.

Mais, me répondrez-vous, c’est facile d’écrire qu’il n’y a qu’à remplacer l’angoisse par l’attente. Dans les faits, on risque de superposer à l’angoisse une attente dont on se serait bien passé.

L’argument est fondé.

Il ne s’agit pas de remplacer l’angoisse par l’attente, mais de faire en sorte que l’angoisse ne soit pas et que l’attente soit.

L’angoisse, on ne la maîtrise pas, elle vient et envahit la psychè.

L’angoisse, on la subit.

L’attente, nous la provoquons, elle est un effet de notre volonté active.

L’étymologie grecque nous en apprend plus sur cette attente. En grec, attendre se dit « peri-menoo », littéralement : « rester au-dessus, rester en limite ».

Cela implique un changement de perpective, un déplacement qui nous décentre.

Rester en limite nous permet de voir, d’analyser, de jauger tout ce qui se veut objet de notre conscience. Et de faire un tri.

On devine que cette opération ne se fait pas comme ça. Elle est un pur produit de notre volonté. C’est notre puissance de volonté qui nous permet de prendre de la hauteur, de contrer ce sentiment d’impuissance qui envahit notre conscience dès lors qu’elle se trouve submergée par l’angoisse.

Cette même puissance crée les conditions d’une attente dont nous pouvons maîtriser les flux et reflux.

Elle va reconnaître le vide de l'angoisse et substituer à cette dernière un objet d'attente.

Pour vivre heureux, ne cultivez pas l'espoir.

Créez les conditions de l'attente.





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13 septembre 2008 6 13 /09 /septembre /2008 17:01
 
 

Benoit XVI

Qu'on ne s'y trompe pas, cet homme est efficace. C'est un intellectuel rompu aux joutes dialectiques, un prêtre de théorie plutôt que de terrain, mais qui n'a pas son égal pour faire la synthèse des choses et des gens.
Son Eglise en Europe, et en France tout particulièrement, ne va pas bien. L'Europe se déchristianise, la relativité morale devient la règle, le syncrétisme religieux ou la foi à la carte, le goût du jour.
Il veut que cela cesse.
Et pour cela il a pris le parti de faire marche arrière, et il a sans doute raison.
La pratique de la foi s'inscrit dans un contexte où l'espace et le temps profanes sont annexes et non plus référents. Il y va d'une plongée dans un sentiment d'éternité où l'ego hic et nunc se dilue dans ce que Corbin qualifie si bien de monde imaginal.
L'aggiornamento de l'Eglise Catholique n'a pas résisté à la poussée du modernisme, cette tendance condamnée par PieIX, dès lors, pourquoi s'entêter dans une voie qui répugne à bien des fidèles et revenir à ce qui fit, durant des siècles, la griffe du catholicisme romain ?
Mais Benoît XVI est aussi un fin connaisseur des ressorts qui animent la psychè humaine et, surtout, il est théologien hors pair.
Alors, il va combiner à l'aspiration à un supplément d'âme un renforcement d'une doctrine dont l'application stricte a valu à Rome d'être reconnue comme première confession chrétienne, ce qu'elle est toujours aujourd'hui.
L'âme, c'est le retour au rite - en latin, pourquoi-pas ? - au pompes et aux ors de la liturgie. Il sait que l'homme aime sentir au sein du rituel les effluves du Paradis.
La doctrine, c'est le retour à l'orthodoxie : pas de salut en dehors de l'Eglise qui œuvre, avec ses fidèles, pour que leur vie éternelle prenne le pas sur leurs aspirations profanes et qui, dans ce monde matérialiste, ont pour nom : argent, consommations, honneurs, et autres bling-bling. Le discours des Invalides s'inscrit dans cette ligne.
C'est aussi l'arrêt de de cette frilosité des catholiques qui doutent de leur foi et de leur Eglise. rappel leur est fait à plus de conviction, de foi militante et affirmée.
Exeunt les rencontres avec les autres religions où, à part les mondanités religieuses et les petits fours de circonstance, le souffle de l'Esprit est singulièrement absent.
C'est l'affirmation que le catholique, en tant que catholique, a son mot à dire dans la Cité laïque et qu'à l'avenir, il le dira, haut et fort s'il le faut.
Et avec la bénédiction du Président Sarkozy, s'il le faut !
Qu'en penser ?
D'abord, qu'il fait bien son travail. Sans barnum médiatique comme l'aimait son prédecesseur. Qu'il insiste sur le fait que le fondement de la morale repose, sans doute, sur le contrat social, mais que la force de cohésion de ce dernier n'est pas assez forte que pour lui réserver l'exclusivité.
La laïcité, dont je suis un fervent défenseur, et qui pour moi n'est rien d'autre que considérer l'habitant de la Cité dans sa seule et unique qualité de citoyen, devra compter avec ce prélat onctueux, plus Romain que Bavarois et qui sait ce qu'il dit et où il va.
Il n'a pas fini de faire parler de lui !


En attendant, libre à vous de signer l'appel à la laïcité que vous trouverez sur:  http://www.manifestepape.info
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11 septembre 2008 4 11 /09 /septembre /2008 08:23



Essayons d’abord, avec des mots assez simples, de décrire ce qu’est la vie et la mort, avant de répondre à cette question.

La vie est le déploiement dans l’espace et le temps de « quelque chose » que l’on peut appeler « étant ». Ce déploiement est caractérisé par le souci, la préoccupation  et l’angoisse.

Déployé dans le temps et l’espace, se trouvant « en-compagnie » des autres, il est « à-dessein », il est  un « devant-là » qui ouvre son avenir.
A la différence des choses, il doit « porter son être », il ne peut se permettre de se « laisser à être »,  porter son être c’est l’essence de son être.

Bien sûr, il peut ne pas le faire, il peut se débiner, se cacher, dévaler dans le « on », c’est-à-dire dans le « on-dit », dans l’anonymat de la masse, trouver refuge dans ce qui est caché, uniforme et immobile et (faussement) rassurant. C’est, du reste, sa grande tentation.

Ce faisant, il mène une existence inauthentique, soit une existence qui se masque la mort.

La mort – qui n’a rien à voir avec le décès – est « là » pour l’homme,  à la différence de l’animal qui ne la pressent pas. La mort, pour l’homme, est toujours perçue par lui comme conscience de la possibilité de sa propre impossibilité , elle est avant tout  « pensée de la mort » ; l’homme est un « être-à-la-mort » (« Sein-zum-Tode » M.Heidegger. « Etre et Temps », Gallimard) .
Mourir est propre à l’homme, car, seul, il entretient un « rapport pensif à la permanente  possibilité de l’impossibilité ».

La mort, comme sortie du monde, est le néant, soit le non-étant, l’étant ayant sa source dans l’être, elle est un retour à l’être. On ne meurt pas « une fois », cela s’appelle le décès, on meurt « sans cesse » dès que l’on se situe hors de l’étant pour dévaler dans le « on ». (cfr. St Paul : « tous les jours je suis à la mort. »)

A partir de ces quelques considérations, on comprendra que pour déployer l’étant qui nous est propre, il nous faut être dans la capacité de le faire ; se tenir dans la « possibilité » objective de l’articuler dans son dessein.
Cette capacité présente des caractères objectifs et subjectifs.

Subjectivement, on peut considérer que le déploiement de l’étant peut se faire dans tel ou tel cadre donné avec tout ce que cette considération a de personnel.

Et on peut fonder ce déploiement sur des éléments purement subjectifs comme une croyance philosophique ou religieuse, un conception du monde, des gens ou d’une histoire propre qui y invitent.

On peut aussi, sur base des mêmes considérations, conclure à la non-faisabilité du déploiement de l’étant que l’on est,  à son invalidation dans son cours.

Et dans cette dernière hypothèse, envisager de retourner au non-étant, « compléter » le déploiement de l’étant et faire retour au non-étant.

Cette complétude de l’étant qui nous est propre, elle nous est intimement personnelle, aussi personelle et intime que peut l’être non pas la mort, mais « ma » mort.

C’est donc le suicide. L’acte par lequel on décide volontairement de ne plus « porter » l’être, de mettre ainsi fin à l’ « ex-stance ».

La mort étant ce qui nous est le plus intime, cette décision ne peut être partagée par autrui.
Elle ne peut, comme toute préoccupation être écartée, car la « …fuite devant la mort (est ) une façon de détourner la vue de la fin de l’être-au-monde. » (M. Heidegger. op.cité, p.492).

Il appartient donc à l’étant d’être en face-à-face avec la mort et de se préoccuper de sa complétude.

Que faire lorsque des conditions liées à l’état physique ou physiologique de l’étant l’empêchent de mettre fin à son déploiement ? Il s’agit, dans ce cas, de l’appel à l’intervention d’un tiers qui agit dans le sens demandé par celui qui a pris la décision de compléter son étant.

Dans une perspective purement objective, là où il n’y va de rien d’autre sinon fournir une assistance passive ou active à l’acte qui mettra fin au déploiement de l’étant, cette assistance supplée à l’impossibilité de l’étant de mettre sa décision en exécution, elle est, donc, de l’ordre de l’aide, de la compassion, de la com-préhension (prendre avec).
Essentiellement, il n’y a pas de différence entre cet acte et celui qui consiste à faire traverser la rue à un aveugle.

 

La justification de cette assistance a son fondement dans :

 1)  la  caracatéristique de l’étant qui fait qu’il n’est étant que dans la mesure où il assume son face-à-face avec « sa » mort ;

2) la solidarité qui doit caractériser les relations entre étants qui sont aussi des « être-avec-l’autre », et dans le fait que l’on ne peut être reconnu, dans son  désir de déploiement comme dans celui de la complétude, que par l’autre.
Assister à  la mort d’autrui, c’est le reconnaître comme être-à-la-mort.

 

Cette assistance soulève, cependant, une foule d’interrogation qui ont pour objet la capacité de l’étant à formuler clairement sa demande, à en  peser la signification et, pour celui qui l’assiste, sa liberté et donc sa responsabilité dans la mise en action de l’aide.

Il va de soi que le législateur doit agir en la matière. Avec toutes les interrogations que cela suscite, tant il est vrai que ce dernier ne préside pas toujours à des dispositions simples et lisibles.

Des exemples à l’étranger sont là qui peuvent l’inspirer.

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5 septembre 2008 5 05 /09 /septembre /2008 11:26





A un avocat parisien, Jean-Michel Quillardet, succède un cardiologue marseillais, Pierre Lambicchi. Voilà donc le Grand-Orient de France avec un nouveau Grand-Maître dont le discours d’investiture fut avant tout axé sur les « véritables problèmes » qui se posent aux Frères (et Sœurs ?) de l’Obédience ;  la laïcité que bouscule un Président de la République, les droits de l’homme que menace la mise en fiche de la société française par « Edvige ».

Et les femmes dans tout cela ?

Le Convent qui se tient à Lyon et se terminera ce midi, a rejeté par 50,5% contre 49,5 % un vœu accordant aux Loges qui le souhaitent la liberté de recevoir (d’initier) des profanes de sexe féminin.

La question est donc retoquée, mais il y a un net progrès dans la prise en compte de cette problématique. Outre le fait que plus de cinquante intervenants, favorables ou non à la réception des femmes, ont pris la parole, souvent avec talent et sans parti pris dogmatique, il a été décidé que cette question deviendrait une question mise à l’étude des Loges, avec obligation d’y répondre. Et que l’an prochain, au Convent 2009,  la position du Grand-Orient serait tranchée une fois pour toute.

Il semble donc que la politique de l’autruche, la guerre de procédure et l’absence de dialogue ne soient plus que réminiscences du passé. Nous ne pouvons que saluer cet incontestable progrès.

Mais quid des Loges sous le coup d’une suspension pour avoir initié des femmes ? Quid de ces Sœurs dûment initiées ?

Pierre Lambicchi est un homme de dialogue et un fin connaisseur des Frères de l’Obédience. Homme du Sud, il est très influent dans la région Provence-Alpes et saura se faire entendre auprès de ceux qui, jusqu’à présent, ne voulaient même pas aborder ce problème.

Le mieux serait de ne pas applliquer la suspension qui frappent ces Loges et d’attendre le prochain Convent.

Retenons de ce dernier la sérénité des débats, l’unanimité qui se fait autour de Pierre Lambicchi et formons des vœux que – comme il le souhaite – les « véritables problèmes » soient pris à bras le corps.


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1 septembre 2008 1 01 /09 /septembre /2008 09:24


Slavoj Zizek


Quelle est la différence entre moi, qui suis un humain, ma chatte et un caillou ?

Le caillou n’a pas de monde, ma chatte a un monde « pauvre » et moi, humain, je suis configurateur de monde. (Heidegger, Concepts fondamentaux de la métaphysique, Gallimard).

Oui mais, qu’est-ce qui m’autorise à déclarer que la chatte a un monde pauvre et le caillou pas de monde ? Tout simplement, une comparaison implicite avec l’humain. La chatte m’apparaît pauvre dans la mesure où l’humain configure le monde et fait de l’homme la mesure de toute chose. Heidegger est conscient de cette difficulté et il y répond par une spéculation osée : peut-être que les animaux sont conscients de cette pauvreté et que cette conscience entraîne chez eux une souffrance. Souffrance qui serait  au fondement de la totalité de la nature vivante. « ... si le fait d’être privé peut être dans certains cas une souffrance, et si la privation de monde, ainsi que la pauvreté font partie de l’être de l’animal, une souffrance et un mal doivent alors nécessairement s’étendre à travers tout le règne animal et le règne de la vie en général » (Heidegger, op. cité.)

Il y aurait donc dans la nature, comme le décrit Schelling, une tension absolue qui ne connait aucune  résolution possible, tant elle est déchirée de l’intérieur et incapable de s’atteindre ou de se définir elle-même.

Dès lors, l’irruption du Logos, du mot proféré, apparaît comme une réponse et une rédemption face à cette tension. Slavoj Zizek (Fragile Absolu, Flammarion)  pense lui aussi que cette irruption du Logos dépasse l’interprétation naïvement évolutioniste qui conçoit le développement historique comme une désintégration progressive des formes de vie organiques originelles : elle fait  des stades supérieurs le résultat du déploiment des potentialités internes des stades inférieurs. Zizek oppose à cette idée celle qui fait du Nouveau la résolution d’une tension insupportable de l’Ancien et que le Nouveau était déjà présent en tant que tel dans l’Ancien sous un mode négatif, sous la forme d’une tristesse et d’une nostalgie infinie.

« Ainsi, le passé n’est pas seulement passé, mais il porte en lui sa promesse utopique de Rédemption dans le futur. » (Zizek, op. cité)

Il ne suffit pas de dire  que chaque époque historique passée est « l’ontologie de notre présent », que nous ne percevons jamais le passé que depuis l’horizon de nos préoccupations présentes, qu’en s’intéressant au passé nous ressuscitons ses fantômes  qui nous permettent alors de faire face à nos propres problèmes. Nous, les agents historiques « réels » du présent, nous sommes comme la matérialisation même des fantômes des générations passées, comme la scène sur « laquelle ces générations résolvent rétroactivement les impasses qu’elles ont rencontrées » (Zizek, op. cité)
« Résoudre rétroactivement ». Nous voilà loin de la progression linéaire du temps ; il y aurait une continuelle imbrication entre passé, présent et futur et la tension d’un temps se relâcherait dans le temps d’après pour se retendre aussitôt.

 

 

 

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28 août 2008 4 28 /08 /août /2008 12:12

… et autre galipettes. C’est lun numéro de « Philosophie Magazine (N° 7 Mars 2007) qui m’inspire les lignes qui suivent.

Je m’imaginais, comme tous les braves gens, que sur le plan sexuel, tout est admis qui se passe entre adultes consentants. Eh bien, non ! La Cour européenne des droits de l’homme a considéré que les peines d’emprisonnement contre des adultes consentants qui s’adonnaient à des pratiques sado-masochistes sans autre but que le plaisir sexuel ne sont pas contraires au respect de la vie privée. Nous voilà avertis. Même chez soi, entre adultes consentants, il ne nous est pas permis de fouetter, humilier, dégrager, ligoter notre partenaire.

Il y a donc des limites à la liberté sexuelle.

Et depuis quelques années ces limites sont de plus en plus circonscrites. Prenons la pedophilie : en France, on peut désormais poursuivre au pénal un adulte qui, à l’étranger, a eu des relations sexuelles avec un partenaire ayant l’âge légal à l’étranger, mais pas en France (dans certains pays, l’âge de la majorité sexuelle est de treize ans). Le harcèlement sexuel, encore inconnu il y a quinze ans, est, aujourd’hui, un délit. La répression a pris de l’ampleur : 25% des détenus dans les prisons françaises répondent de crimes ou délits sexuels (à peine 4% aux Pays-Bas).

Comment peut-on justifier les limites à la liberté sexuelle ?

« Adulte » est une notion subjective. Il suffit d’avoir l’âge requis pour qu’un homme ou une femme soient supposés avoir conscience de la responsabilité que leurs actes engagent.

Cette conscience suppose aussi la possibilité intellectuelle de juger et jaucher leurs actes à l’aune de leur environnement. Pas évident, avouez-le.

« Consentants » : tout consentement implique une connaissance de ce à quoi on consent, ce qui, vous en conviendrez, dans une matière aussi éthérée que le sexe reste à prouver ;  ensuite, ce « sentir avec » est sujet à caution. Dans un registre aussi délicat, le consentement peut être donné sous une certaine contrainte amoureuse, dans le seul souci de plaire à l’autre et sans mesurer, ni même vouloir mesurer, les conséquences ultimes de ce consentement.

Il faut, dès lors, prendre en considérations quelques critères. Ce que fait le philosophe Ruwen Ogien lequel nous en propose trois.

Le principe de considération égale, celui qui consiste à accorder la même valeur à la voix ou aux intérêts de chacun.

Celui de neutralité à l’égard des conceptions du  bien personnel.

Et le principe d’intervention limitée aux cas de torts flagrants causés à autrui.

J’ajouterai, pour ma part, l’obligation qui nous est faite, de préserver notre diginité et celle d’autrui.

Si la préservation de la diginité d’autrui s’impose sui generis, je m’explique sur la préservation de notre diginité propre.

La diginité qui s’attache à tout être humain est un legs qui appartient à l’humanité tout entière.

Qu’un héritier de ce legs ne le préserve pas, cause dommage à l’ensemble des héritiers. Notre diginité d’être humain implique l’obligation qui nous est faite de respecter cette diginité chez les autres et en nous-mêmes.

Pour approfondir le sujet, je vous conseille la lecture de « Philosophie Magazine ».

Que tout ce qui précède ne vous perturbe pas dans vos ébats amoureux…

Vous m’en verriez confus !

 

15

 

 


  Exercice: appliquons nos critères à l'illustration ci-dessus.
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22 août 2008 5 22 /08 /août /2008 08:09







55% des Français estiment qu'il faut quitter l'Afghanistan, que cette guerre ne nous concerne pas, qu'elle n'a pas de sens.
Que penser de cette vox populi ?
On ne fait pas la guerre au « terrorisme », on ne fait pas une guerre classique à une guerilla comme celle qui ravage, depuis bientôt trente ans l’Afghanistan.
On vient de le constater encore après ce drame qui vit dix soldats français tués par les rebelles (Talibans ou autres).
A quoi servent ces milliers de soldats professionnels, équipés des derniers perfectionnement armés, assistés par une électronique hors pair, appuyés par une aviation performante ? Que faire face à un ennemi qui attaque depuis l’ombre et se replie, aussitôt fait, dans un élément où il se meut comme un poisson dans l’eau ?
Rien !
L’Afghanistan est un pays rêvé pour la guerilla. Rien que des montagnes et des hauts-plateaux balayés par le vent qui se terminent en déserts arides et invivables. Les Anglais s’y sont cassés les dents et les Russes en portent encore la marque dans leur chair.
Un pays où il n’y a pas de société, mais des tribus dirigées par des chefs.
Or, depuis l’invasion soviétique, les chefs traditionnels, issus des notables des grandes tribus, ont été remplacés par ceux qui se sont illustrés dans la lutte contre les Soviétiques. Ces derniers, une fois le retrait soviétique opéré, n’ont pas supporté le retour des « anciens », des « aristocrates » de jadis. D’où la guerre civile qui a succédé à celle contre l’envahisseur étranger.
Parmi eux, des « Talibans », musulmans fanatique et rétrogrades, armés par l’argent des Wahabites saoudiens (desquels, curieusement, on ne parle jamais…).
Et que fait l’Occident aujourd’hui ? Il supporte un gouvernement formé précisément par ces aristocrates que le peuple conteste.
Le gouvernement de M. Karzaï est aux antipodes des aspirations du peuple afghan qui, comme tous les peuples de la terre ne demande qu’une chose : vivre tranquillement, libre et en paix.  Son impéritie, la corruption qui le mine, le mettent  hors jeu pour une pacification du pays.
Ce qu’il faudrait faire, c’est ce que l’on fait dans toutes les guerres « classiques » : prendre bouche avec l’ennemi. Ce dernier n’est pas monolithique, il n’y a pas un Etat-Major des rebelles, il y a des groupes, des bandes plus ou moins nombreuses qui agissent souvent sans concertation préalable et dont les intérêts sont, nous le savons, divergents. Pourquoi ne pas les approcher, discuter avec l’un, l’autre, et, ainsi, petit à petit diviser la coalition ?
Mais cela, au nom du sacro-saint principe qu’on ne discute pas avec les « terroristes », on, c’est-à-dire les Américains, ne le veut pas. Et on s’obstine à croire qu’un jour ou l’autre l’Afghanistan sera pacifié et « démocratisé » à la sauce occidentale.
Lourde erreur !
L’Occident devrait comprendre que ses valeurs ne sont pas (encore) universelles, qu’il y a des peuples qui ont les leurs, qui valent ce qu’elles valent, mais qui sont aussi respectables que les autres et que vouloir renverser ce qui fut durant des siècles et des siècles peut s’avérer le meilleur ciment pour souder des ethnies disparates entre elles.
Dans ces conditions, les pauvres types qui se sont fait descendre avant-hier ne seront pas les derniers.
Et toutes les déclarations péremptoires n’y changeront rien : ce n’est pas en menant une guerre classique que l’on gagne contre une guerilla.
Alors, assez de morts ! exigez le retrait des troupes françaises d’Afghanistan !

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16 août 2008 6 16 /08 /août /2008 10:35

C’est un personnage curieux que je vous propose de découvrir : Paul Feyerabend, un Allemand, docteur en sciences et philosophe. Il étudie sous la direction de Karl Popper. Après avoir, un temps, soutenu sa théorie de la réfutabilité, il la combattra.  Il publie en 1979 « Contre la méthode : esquisse d’une théorie anarchiste de la connaissance. » (Seuil 1979), ouvrage qui soulèvera un tollé et le rendra célèbre.
Le moins qu’on puisse dire est que cet ouvrage est provocateur et innovant, en voici une analyse succinte.
Karl Popper (1902-1994), son mentor,  affirmait que toute vérité scientifique doit être réfutable : c’est sa théorie de la réfutation.
C’était déjà une révolution en soi. Les milieux scientifiques estimaient qu’à partir d’une série d’observations identiques on pouvait tirer une conclusion générale. L’affirmation : «  les corbeaux sont noirs », tirée de l’observation d’un nombre important de corbeaux pouvait conclure à la proposition : » tous les corbeaux sont noirs ». Cette manière de procéder s’appelle l’induction.
Or il arrive qu’un corbeau soit albinos !
Popper refuse cette induction et il élabore une théorie de la réfutation.
N’est scientifique, qu’une théorie qui est réfutable.
« Il existe un serpent de mer » est une phrase irréfutable puisqu’il est impossible de prouver qu’elle est fausse. Elle n’est donc pas scientifique.
Mais : « Il existe un serpent de mer actuellement au British Museum », est une proposition réfutable, donc vraie !
Et Popper de préciser qu’une théorie scientifique doit non seulement être réfutable mais aussi non réfutée !

Paul Feyerabend (1924-1994)  ira plus loin dans la critique de la méthodologie scientifique.
« La science est une entreprise essentiellement anarchiste » écrit-il dans son célèbre ouvrage « Contre la méthode ».
Comme Popper, il s’oppose à l’inductionisme, mais critique la réfutation de Popper. Il est impossible, pour Feyerabend d’abandonner une théorie scientifique qui a été réfutée : » car une telle manière de faire effacerait la science telle que nous la connaissons et n’aurait pas permis qu’elle commence ».
La vérité scientifique n’est donc qu’un leurre !
Les diverses théories scientifiques qui s’affrontent au cours de l’histoire ont chacune leurs propres critères de validité. Or, souligne Feyerabend, les critères qui conduisent à adopter telle théorie plutôt qu’une autre sont subjectifs. Ce sont des jugements de goût, des préjugés quasi métaphysiques. Et, ultime provocation, Feyerabend écrit qu’en fait s’il n’y a pas de critère objectif pour comparer des théories scientifiques différentes il n’y a pas non plus d’argument décisif pour préférer la science à d’autre forme de savoir.
Ainsi, ajoute-t-il, les mythes sont aussi dignes d’intérêt que les théories scientifiques.
« La science et les  mythes se chevauchent de bien des manières ».
Et il récidive dans la provocation en lançant : « …il s’ensuit que la séparation de l’Eglise et de l’Etat doit être complétée par la séparation de l’Etat et de la science : la plus récente, la plus agressive et la plus dogmatique des institutions religieuses. »
Vous vous doutez bien que ce genre de position ne laisse pas indifférent : les critiques furent donc sévères voire indignées.
Si l’aspect parfois anarchique de la genèse de la recherche ne peut être contesté, les scientifiques « orthodoxes » répliquent en soulignant que la méthode scientifique est la rationalisation a posteriori d’un mode de travail qui n’a rien de rationnel. Mais ce n’est pas parce que cet aspect est contradictoire et entaché d’erreurs dans son développement qu’il ne conduit pas à une vérité scientifique dans sa conclusion.
D’autres sont moins virulents, ainsi l’école dite « la nouvelle sociologie des sciences », postule que le savoir scientifique procède de l’accord entre les membres de la communauté plutôt que de faits et preuves incontestables.
Nous avions Gödel et son célèbre théorême d’incomplétitude qui nous fait douter de la validité des bases sur lesquelles reposent les mathématiques.
Schrödinger et son chat ont mis en reliëf les paradoxes de la physique quantique.
Popper  propose comme critère de validité la possibilité de réfuter une thèse.
Et Feyerabend introduit le concept d’anarchie dans le méthode scientifique.
A sa suite, Alfred Tarski nous démontrera qu’aucun système ne dispose de moyens suffisants pour s’autoexpliquer.
Tout serait donc relatif ?
Sauve qui peut !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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